J’ai obtenu un baccalauréat en sciences naturelles et un master en biodiversité et biologie évolutive à l’Université de Milan, où j’ai acquis une solide expérience à la fois sur le terrain et en laboratoire. Deux stages à l’étranger — en Norvège et au Portugal — ont nourri mon intérêt pour l’écotoxicologie et m’ont conduite à entreprendre un doctorat au Canada.
Mon projet de recherche porte sur l’interaction entre le mercure, un métal toxique et bioaccumulable, et le sélénium, un élément essentiel qui pourrait atténuer ses effets nocifs. L’objectif est de mieux comprendre cette interaction dans différents contextes biologiques et environnementaux.
Le premier chapitre de ma thèse étudie le stress oxydatif et les dommages tissulaires causés par ces deux éléments chez le grand brochet, prélevé à différents endroits le long de la rivière Saint-Maurice. Le deuxième chapitre se concentre sur la santé humaine, en évaluant la présence et la bioaccessibilité de nanoparticules de HgSe dans le foie de phoque, un aliment traditionnel des communautés autochtones. Enfin, le dernier chapitre cartographie les concentrations de mercure, de sélénium et d’autres métaux lourds dans différentes régions du cerveau de l’ours polaire, afin d’identifier les lacunes scientifiques et de contribuer à la conservation de cette espèce soumise à de nombreux stress environnementaux.